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Les amours métissées ont du bon ; c’est ce qu’on se dit en écoutant Rem Austin et son groupe Psycho Lemon, fruit de l’union illégitime de la Tamise et d’ Ici, conçu en douce pendant l’inauguration du tunnel sous la Manche, alors que journalistes et officiels s’étaient éloignés. 35 ans plus tard, de cette atmosphère « submarine », on trouvera enfin écho dans ce premier album. Car dès son plus jeune âge, partagé entre Londres et Paris, le petit Rem se réfugie dans les rayons « pop » pour se construire une famille de vinyle. Livré à lui-même, il écoute au hasard Syd Barrett et Françoise Hardy, les Kinks et Pink Floyd, Billy Nichols et Ennio Morricone ; Une famille d’adoption accueillante et généreuse qui lui lèguera un entêtement certain pour les mélodies evidentes et soignées, entre pop astrale et comptines murmurées, en préférant toujours résolument la ligne claire. La famille évoquée ici est celle des aménageurs de grands espaces suspendus, - cousin Grandaddy - pour lesquels notre petit monde se raconte au ralenti et vu du ciel depuis leurs drôles de machines, mais aussi celle des décorateurs d’intérieurs de maisons de poupées – tonton Peter Astor- Un Univers fantasmé, qu’on parcourt après la traversée du miroir, à bicyclette, en fredonnant, sous le Waterloo sunset des mélodies aussi insouciantes que The Looking Glass ou On the Other Side. On aimera cette pop délicate et généreuse, qui cherche à nous faire voir le monde avec le prisme de lunettes panoramiques légèrement teintées de psychédélisme. Aujourd’hui, Lorsque Rem Austin traverse la Manche, il évite le tunnel et préfère le bateau : il reste sur le pont pour profiter du vent, des mouettes, du soleil. Ludo Peeters |
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Rem Austin |