Après mon infusion quotidienne d'hallucinogène bon marché, je me suis mis le nouvel opus des Spangles dans les feuilles. Wahouuuuuuu ! Mais c'est quoi ce truc ? Entre temps je me suis rappelé que notre JLP national avait pris une sacré rouste à l'écoute du premier E.P « Daddy's boy » des Nancéiens.
Hey !Mais ces gars là on du bouffer les songs peroxydés des Talking Heads dans le bib où je n'y connais rien en nutrition et santé pour grabataire du rock'n'roll.
Quand les guitares jouent comme cela à saute éléphant et que le rock se réinvente un orgueil, mazette, et que ça part en looping à 360 degrés, brrrr!!! cela démange de partout.
Mais reprenons, ils se sont formés en 2001 avec du punk, rock indé, stoner, brit pop calé dans les partitions. Bien des concerts et un premier album (encensé par TFT, et les autres webzine suiveurs) plus tard, les voilà avec ce second volume endiablé du cornet.
Il y a en premier lieu cette exaltation prégnante qui gangrène tout l'album, un truc rarement entendu, qui se démène à foutre l'ossature des morceaux dans une pipe à eau, de là on peut à son aise partir en couille au travers d'halu édénique où paranoïa empirique, c'est au choix, enfin tout dépend de votre trip.
C'est avec des morceaux sauvages comme ce « Bunker of love » paisible puis teigneux sur la fin, un « Drive me up the wall » incandescent, un « Blue ice cream » apocalyptique, « The last trip » incompressible que The Spangles implose comme un groupe en perpétuelle innovation vers un rock convulsif.
Il y a aussi la douceur de « In double-quick time » que Gaz Coombes (Supergrass) aurait pu écrire en sirotant un narguilé serré, où un « In your eyes » pour cajoler avec du papier verre folk.
En véritable contorsionniste d'un rock ébouriffé, The Spangles possède la convulsion dans ces guitares liquides, la trépidation éreintante d'une rythmique assoiffée, les spasmes d'une basse appropriée au psychédélisme halitueux. The Spangles sont des vandales de la frénésie qui dévergondent le désoeuvrement d'un rock sous acide.
(samedi 23 juin 2007).