INDIAN GHOST

"The Madone Tapes" 

 

...............plus calmement les Indian Ghost se reposent autour du feu de la veillée et préfèrent jouer de la musique de cow-boys sur The Madone Tapes. Boisées et racées, les compositions de ces musiciens hors pair invitent à des voyages vers les grands espaces. Les fins arrangements de ce disque sont travaillés comme un bon whisky de vingt ans d'âge, avec patience, maturité et minutie (Feel, Cool Morning Blue, 1969). Pour une poignée de dollars, ces "pale riders" des temps modernes nous gratifient d'un vibrant hommage à Clint Eastwood. Haut les mains pour acclamer Indian Ghost !

Jean-Noël Dastugue

MAGIC #40 - Forum 

 

Il est des disques coquets et capricieux qui savent se faire attendre et désirer comme un premier rendez-vous amoureux... "The Madone Tapes" est sans conteste de ceux-là ! Heureusement, comme à chaque fois avec les choses que l'on espère, la vie finit toujours par les arracher, puis par vous les offrir. Bingo ! La partie de cache-cache - un coup je sors un coup je ne sors plus- qui durait depuis 1994, devait enfin prendre fin avec l'arrivée miraculeuse de ce second album, brillant successeur -mais pouvait-on en douter ?- du divin "Crying To The Spirits" (1993).
Toujours délicieusement parfumé par des vapeurs acides et psychédéliques millésimées 67, INDIAN GHOST nous revient -tel Lazare- plus en vie et en bonne santé que jamais. L'acoustique décalée, les percussions qui clapotent doucement, les orgues qui dégoulinent sagement, les guitares incisives, le chant particulier et irréprochable, et surtout, les tempos toujours aussi lents... Pas de doute! INDIAN GHOST reste un des meilleurs groupes français de tous les temps. Il suffit de peu pour s'en convaincre : écoutez donc le bancal "Good Morning Blue", les percutants "Judas Kiss Blues" et "Raindance", l'incontournable "A Million Miles Apart", le magique "Good Hiding" ou l'envoûtant "Lonely Chills In Paris"... J'en passe et des meilleurs. Et si la qualité de ce disque s'arrêtait là, ce serait trop beau ! Nous aurions pu respirer... Mais non, il fallait que le groupe bâtisse ce disque comme une véritable piste ascensionnelle ; si bien que les qualités d'une chanson sont systématiquement balayées par celle qui lui succède. Enorme ! Le vertige vous prend, le souffle se fait plus court, puis le couperet tombe. Sec et impitoyable, il dure trois minutes et se nomme "1969 Song"... Avec lui, le chapitre du nouvel INDIAN GHOST se referme. A cause de lui, vous n'entendrez plus jamais la pop music de la même oreille. Espérons seulement qu'il ne faudra pas attendre quatre longues années pour en savourer la suite...

Stéphen Gineste

MIX #7

 

Articulé autour de Joël l'ex Boy Scout, Indian Ghost est, à l'image de sa musique, un groupe discret. Sorte de Wilko à la française, Indian Ghost privilégient ainsi les rythmes qui lézardent, les chansons indolentes et les romances pour coeurs brisés. Mais sous une apparente nonchalance, ce fantasme indien fait preuve d'une ferveur qui a vite fait de rendre plus qu'attachante la dizaine de titres qui compose "The Madone Tapes". Oeuvrant dans un registre peu usité sur nos terres, ces toulousains méritent mieux que cet injuste anonymat qui les entoure. Ce très recommandable album devrait rectifier le tir.

    été 2000

 

Cela faisait cinq ans qu'Indian Ghost promettait son second album de pop-rock-blues psychédélique. Le fantôme a donc refait son apparition avec The Madone Tapes. L'heure est alors venue de savourer ce paisible cocktail de rock lent et de mélodies psychédéliques pur jus. Tom Waits, Neil Young, Gun Club, ou Bob Dylan n'auraient sûrement pas dénié trinquer avec ces "faiseurs" de musique intemporelle.

 A.Mé.  #24 

 

C'est une pochette agréable, reposante qui vous donne envie de rentrer dans le sable d'une des dix plages encore vierges. Ca commence avec un mur de guitares acoustiques, déchiré par une lead au ton franchement jouissif. Ca continue avec des voix spectoriennes, lennoniennes ou neiliennes parfois, avec de la personnalité mine de rien ! Ce vieux Clint Eastwood a même droit à son ode poussée comme une charrette de foin vers la sortie du Mammouth. Indian Ghost demeure dans mon panthéon personnel au top : surprenant, varié et concis avec un vrai style. Qui voudrait se passer d'une partie pareille ?

(AD) # 30

 

INDIAN GHOST - Don Joe, Phil Gilard et Fleck

INDIAN GHOST  "Crying To The Spirits" 

 

Indian Ghost représente la survivance des défunts Prehistoric Pop et détonnent dans le paysage musical français. Ces trois alchimistes de Toulouse se nourrissent d'influences diverses (Stones, Lou Reed, Rock psychédélique) pour servir un album de rock savoureux et intemporel. Ils savent également se montrer modernes et distiller un son digne des productions pop anglo-saxonnes, servi par un orgue pointilleux et divers arrangements soignés ................

Vincent Michaud

# 3

 

Plus j'écoute cet album, plus mon premier constat m'apparaît comme une évidence : Indian Ghost vient de nous pondre l'album de l'année, toutes catégories confondues. Et pourquoi pas ? Oui, pourquoi un groupe français ne pourrait pas surpasser tout ce qui peut bien se fabriquer au pays des kangourous, au pays de la royale carte postale, ou au pays du hamburger ? Hein, pourquoi ? D'autant que leur premier album possède autant de moments forts qu'un pack de Kro compte de bouteilles : "Prewar Song" et sa ligne d'harmonica obsédante, avec pour conclure, la Fanfare des Coeurs Brisés d'un certain Sergent Poivre (??)."Revenge is Sweet" avec de superbes parties d'orgue, et un refrain qui vous entraîne dans un tourbillon de douceur. Tourbillon dans lequel on ne se lasse pas de tomber. "Poor White Man", au texte plus qu'intéressant, soutenu par un riff guitare omniprésent. Le morceau s'enchaîne ensuite grâce au Sergent Poivre sur "Postwar Song", puis  "Road Movie Style", qui est sans contexte un tube au pays des tubes. Quel refrain ! Quelle classe ! Quel talent ce Don Joe ! Puis "Hard Times For Lovers" pour le plaisir du texte et du refrain, "Crying To The Spirits", instrumental renversant sur fond de rythme voodoo aux percus, le tout à la sauce Wah Wah / Fuzz de l'orgue. Mais un album c'est aussi un beau final me direz-vous. Ah, vous voulez un grand final ? Par Zeus, vous l'aurez avec "Final Day". L'orgue y est un véritable bain de jouvence et les soli de Fleck à la guitare, purs et sales, restent toujours à propos. Le morceau s'achève sur un solo de saxo complètement psychédélique, grandiose, pour sept minutes de bonheur intensif....................

Stephen Gineste

Le Nouvel Os # 12

 

Le premier album d' Indian Ghost, "Crying to the spirits" ne manque pas d'inspiration. Il apparaît comme un des produits les plus originaux que l'on ait entendu en France ces dernières années. Les percussions ont remplacé la batterie mais le fondement reste pop- rock. Et si l'écoute invite parfois à imaginer des tribus du fin fond de la jungle, l'oreille reste suspendue aux son de guitares américaines. "Ambiance" s'inscrit comme le maître mot de cette production. Des battements bruts ou des mélodies grinçantes, de l'acoustique limpide ou de l'électrique crépitante, on retient un son inhabituel qui percute l'ouïe, mais en finesse. Impossible de définir cet album en bloc. Chaque morceau amène une suite logique au précédent, mais demeure une histoire à part entière. Comme il faut bien vous citer quelques repères, parlons de Tim Buckley, Marc Bolan, Bob Dylan ou encore des Rolling Stones période Beggar's Banquet.................

C.H