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Lyrique et incandescent, ce deuxième album du quatuor est une plongée en apnée dans un univers rare. Rock vénéneux charriant images sombres et troubles mélodies sur lesquelles flotte la voix étonnante d’un Dimi Dero qui ne craint pas d’aller, pieds nus, danser sur la braise. Greetings from Trauma est tout sauf neutre, disque entier où l’on sent d’évidence qu’outre Dero, tous y ont mis beaucoup. Que ce soit Brenko, guitariste dense ou la paire Manga / Vinz, un temps à l’œuvre chez Holy Curse et qui, là, dans un registre plus torturé fait aussi des merveilles. Disque irradié, parfois inconfortable, ici aussi on vomit les tièdes, mais souvent magnifique. Ceux-là jouent déjà dans la cour des grands.
Alain Feydri - - Avril 2005
Second
album de Dimi Dero, Greetings from Trauma va en effet vous
toucher l’encéphale. Connaissant mal Nick Cave, je ne vais pas me
mettre à faire une thèse pour savoir si ils ont couché ensemble, mais en
tout cas cet album est frappant ! Dimi Dero a été journaliste chez
Rock & Folk, puis producteur du premier album du Jerry Spider
Gang. Il est surtout à la tête d’un brillant groupe de rock, qu’on
aimerait bien entendre sur le ‘vuoM pour donner des leçons à de
nombreux usurpateurs.
Brian Flysave – – Janvier 2005
Les rares concerts de Dimi Dero sont toujours habités d’une atmosphère particulièrement envoûtante. On attendait donc son nouvel album avec impatience. Avec un titre comme "Greetings From Trauma", on pense à une séance de psy alors on s’allonge sur le canapé et... On se relève aussi sec! Car ce disque semble finalement moins introspectif que son prédécesseur (tout du moins musicalement) et retranscrit plus fidèlement l’esprit furieusement électrique des prestations live de Dimi et de son band (composé entre autres de Vinz Holy Curse). Il n’en est d’ailleurs que plus éclectique. On sent toujours l’influence de Birthday Party et du Gun Club mais globalement, on pense surtout à une version souvent très énervée de 16 Horsepower qui s’éloigne parfois à la croisée de chemins noise et rock n’ roll. La voix tantôt éraillée tantôt claire de Dimi ainsi que ses assauts guitaristiques sont les piliers essentiels de sa vision musicale, parfaitement résumée par un morceau comme "Down In Hell", succession d’ambiances différentes au final apocalyptique.
LL - SDZ - Octobre 2004
Voici le deuxième album de Dimi Dero mais ne connaissant pas le premier album je ne vais pas me risquer au jeu des comparaisons. Cet album fourmille d'idées et d'influences diverses. On pense aux Bad Seeds, à Alice Cooper pour la voix ("Funky Shit"). La musique évolue entre rock'n'roll assez classique à la Rolling Stones, d'ailleurs on trouve un semblant de ressemblance avec Mick Jagger au niveau du filet de voix sur "Deep Sleep". La musique s'emballe parfois comme sur le titre "Koursk" qui évoque un peu le Nine Inch Nails de Trent Reznor et on a droit à une ballade qui prend un peu de muscle dans les guitares sur la fin ("Your Shallow Grave"). Un album parfois un peu trop répétitif au niveau de la musique mais loin d'être raté. Le groupe se cherche encore dans cette ensemble de onze chansons auxquelles il manque un petit plus pour réellement décoller, pour le coup, on reste un peu sur sa faim mais on ne lâche pas des yeux l'ex-journaliste de Rock'n'Folk.
Geoffrey -
- septembre 2004
Un temps passé par ce magazine où il avait pour habitude de ne parler que de bons groupes, Dimi Dero rejoue, après l’énigmatique « Good Morning Monsieur Edvard », la carte des affres de l’angoisse en couleur. Nickcavien en diable, « Greetings From Trauma » est surtout à situer entre les œuvres méconnues des grands artistes que sont Roland S. Howard ou Kim Salmon. Quitte à trébucher, à hoqueter plutôt que d’éclater en sanglots, son chant outré et à fréquence modulée, a parfois tendance à pêcher par excès de pathos, mais va courageusement jusqu’au bout de la direction choisie. En parfait contrepoint, la voix de Tallulah X est plus fiévreuse que celle de Kylie Minogue (« Your Shallow Grave »). Bien amenés, pianos et cuivres barjos viennent colorer de rouge une atmosphère noire et crapoteuse, qui bout souvent et déborde parfois. Extrêmement chaud, comme l’endroit où il semble avoir été enregistré, « Down In Hell » résonne en écho psychédélique à celui de Jerry Spider Gang. La section rythmique soutient tous les coups, même les plus furieux, et la guitare de Brenko, tournoyante, (« Doob Doob ») ou pyramidale (« Koursk »), se révèle particulièrement inventive. Entouré d’actuels ou ex-membres de Holy Curse, ce qui marque la différence avec des musiciens de studio, « Greetings From Trauma » n’a rien à voir avec l’album de Steeeeeve. C’est quand elle met son dernier euro dans le juke-box que la machine Inc tourne à plein régime mélodique. « People On The Dancefloor » sonne comme une face B grimaçante de Joan Jett et « Dandy’s Daughter » pourrait lui servir de A. Le jour où les radios se décideront à servir autre chose que du faux rock en français avarié…
Vincent Hanon - - Septembre 2004
Le choc, c’est qu’on écoute ici l’album de synthèse quasi idéal d’une culture punk indie-rock qui irait des meilleurs Gun Club aux Nick Cave les plus ténébreux, avec ce côté charismatique de romantique trashy.
Lylo - Septembre 2004
POGO
Roland Caduf Juillet
2004 Bienvenue dans la pénombre! là où Dimi Dero explore les tourments de l'âme, voix posée le plus souvent sur un mûr de guitares grinçantes. Une voix étonnamment habitée qui lui a déjà valu son lot de flatteuses comparaisons. Que se soit Nick Cave, Jeffrey Lee Pierce ou Peter Perrett. Sans d'ailleurs qu'aucune des trois ne puisse donner une idée très précise du contenu de ce chaudron que fait bouillir le toulousain. Lui joue en équilibre au bord du précipice, sa musique oscillant entre râpeuse intensité et romantisme poisseux, pleine de noirceur et de poison diffus. Avec ses titres à donner le tournis ("Deep Sleep") et ceux qui vous font renifler le cloaque ("Your Shallow Grave"), "Down in Hell") là où, parfois secondé par le chant de l'inquiétante Tallulah X, il s'empoigne avec ses démons, faisant de "Greetings From Trauma" bien autre chose qu'un simple divertissement. On est bien heureux de saluer ce bel original!
Alain Feydri - Juillet-août 2004
Dimi Dero a débuté sa carrière musicale sous son nom en 2002 avec l'album "Good Morning Mr Edvard", que je ne connais pas mais qui avait visiblement été bien accueilli par les critiques. Auparavant Dimi Dero était journaliste chez Rock'n'Folk avant de devenir producteur du groupe toulousain Jerry Spider Gang et de participer aux albums de groupes comme les Groovers, Chatterbox ou les New Bones. C'est aujourd'hui son deuxième album que l'on découvre, toujours produit par le label toulousain indépendant ELP! Records qui croit au talent du Monsieur. Et on ne saurait leur donner tort à l'écoute de ce deuxième opus. Les origines de la musique de Dimi Dero Inc ne sont pas à chercher en France, mais plutôt aux Etats-Unis, en traînant le long du Mississippi, là où l'on risque de croiser Nick Cave, Lou Reed, PJ Harvey ou encore l'ombre de Jeff Buckley. Le blues-rock se heurte de front aux sonorités punk, se fond dans les structures anéanties par l'énergie brute à la Sonic Youth et finalement illumine de sa noirceur la cave où vit sûrement Dimi Dero. A la fois chanteur, guitariste et percussionniste, Dimi Dero conçoit sa musique avec une grande intégrité, les sonorités presque tribales des percussions ("Koursk", "Deep sleep") s'ajoutant au son gras et lourd des guitares qui tournent en boucle. La large palette de voix de Dimi Dero crée elle aussi une ambiance lourde et enfumée tout au long de l'album : Dimi chante, vocifère, aboie, éructe ses textes sur fond de blues électrique et hypnotique, quand ce n'est pas la mystérieuse Tallulah X qui vient pousser sa plainte hystérique. En France Noir Désir avait quelque peu exploré cette voie musicale, notamment avec un titre comme "She's so heavy" mais Dimi Dero Inc va plus loin et se pose en équivalent français d'un Nick Cave torturé qui exorcise ses démons par le jeu brut. "Down in Hell", titre qui aurait tout aussi bien pu être celui de l'album entier tellement il le résume bien à mes yeux, devient une véritable transe musicale, entraînant l'auditeur avec lui dans les bas-fonds du blues, dans les eaux putrides d'un grand fleuve du sud américain.
Ptit Boy - The French Touch - Juillet 2004
Le quatuor a beau intituler
certains de ses titres "Funky shit", "Doob doob" ou "People on the
dancefloor", Dimi Dero Inc n'a rien du combo récréatif sautillant.
Si en fin d'album, il baisse la garde, s'entiche d'ambiances plus
éthérées, il n'en demeure pas moins qu'il pratique un rock sombre, sauvage
et emphatique. Basses cold, rythmiques martelées, soubresauts soniques,
rageurs, chant caverneux… D.D. Inc jongle avec des influences dark et
l'histoire de l'indie-rock de 1977 au début des 90's : le Gun Club, le
Nick Cave du Birthday Party, mais aussi Bauhaus, The Only Ones, That
Petrol Emotion, Boss Hog et au passage, des chœurs féminins, des éclairs
dissonants à la Sonic "Dirty" Youth, une trompette mariachi… A s'y
méprendre, Dimi Dero Inc a tout du bel énergumène anglo-saxon et comblera
les post-trentenaires, téléportés en terrain familier.
Bruno Aubin Juin 2004
De Dimi Dero, on sait
tout d'abord qu'il fût dans une vie antérieure, chroniqueur à Rock & Folk
ou encore producteur émérite du Jerry Spider Gang, un de nos plus fameux
groupes rock hexagonaux.
Barbel
Juin 2004
Du gros rock (qui tache ?) avec un son caverneux, une voix entre Iggy Pop et Billy Idol, des riffs de guitares cinglants à vous arracher la tête, bienvenue dans le monde joyeux de Dimi Dero, rockeur de son état. Même s’il est difficile de s’envoyer l’album d’une traite (à moins d’avoir ingurgité 20 litres de bière avant), on reconnaîtra à l’album le mérite de ne pas tourner autour du pot et de proposer un rock primal, abrasif et direct. Reste plus pour Dimi qu’à passer un bon coup de rotofil pour débroussailler tout ça.
juin 2004
Comme l'album d'Holy Curse (dont on retrouve ici Vinz le bassiste), le nouveau Dimi Dero (le deuxième, Greetings from Trauma, sur ELP Records) exige en préambule à toute tentative d'approche une immersion totale. Ceci posé, vous trouverez vite les clés donnant accès à un univers balisé par Nick Cave et les Scientists, tour à tour baigné de lumière blanche aveuglante ou soudainement plongé dans une ombre froide et inquiétante. C'est torturé, menaçant, parfois serein (ça ne dure jamais longtemps) et traversé de solos qui vont décrocher les étoiles ou duellisent avec un piano ou une section cuivre surchauffée. Le chant utilise toute la palette des possibilités, monte du chuchoté au hurlé en passant par l'electrisé ou le carrément possédé pendant qu'une jolie voix de fille (Miss Tallulah X) en rajoute une couche dans le suave ou le suraigu paroxystique... Bref, voilà une expérience émotionnelle... que je ne tente qu'à certaines heures de la journée, mettons entre minuit et une heure... Votre créneau sera peut-être différent mais essayez quand même d'éviter l'option 8h du mat', ça vous laisserait des séquelles pour la journée.
Gildas Cosperec Juin 2004
J’ai éprouvé à l’écoute de ce disque le même genre de sensation que pour The Cowboys From Outerspace, bref un plaisir rock’n’roll profond, bien loin des revival actuels, style « 1, 2, 3, 4 », on court et on ne regarde pas derrière ! Dimi Dero Inc c’est un rock’n’roll introspectif, ultra énergique mais aussi avec des riffs de guitares classiques et des passages très humains. Ainsi à l’électricité démoniaque version Iggy Pop, ils rajoutent des passages plus subtils, comme savent si bien le faire les 16 Horsepowers. Globalement ça reste quand même sacrément puissant et l’on tient bien là la preuve qu’il ne suffit pas de hurler sa haine comme un chacal et de courir comme Ben Johnson (« paix à son âme ») pour assurer un set puissant. L’esprit les gars, l’esprit ! Il n’y a que ça de vrai !
NQB - CAFZIC - Juin 2004
Il y a quelques semaines, nous vous parlions avec intérêt du disque promo du second album de Dimi Dero, "Greetings from Trauma". Depuis nous avons pu découvrir l'entreprise dans son entièreté. Soit onze bombes calibrées au rock et au punk enflammé et scandé par un Dimi Dero au plus haut de sa forme. Ancien journaliste du magazine Rock&Folk, ce touche-à-tout musical nous impose d'emblée sa voix qui avait déjà cassé la baraque sur son essai précédent "Good Morning Monsieur Edvard". Et pas de doute qu'ici aussi, Dimi Dero réitère le coup du rock endiablé et entièrement chanté en anglais avec des accents puisés du côté de Nick Cave ou de Lou Reed pour la partie torturée. Entouré de membres officiels de groupes défunts toulousains, le chanteur nous plonge dans une atmosphère électrique soutenue à grand renfort de riffs envoûtants et d'un jeu de batterie fort présent. On retiendra surtout les morceaux les plus percutants comme "Koursk" et ses accents à la Russe, ainsi que les titres "Deep sleep", "Two sentences a day", "People on the dancefloor" et le très hypnotique "Down in hell" . On monte le volume en attendant l'arrivée des parents. Juin 2004
Dimi Dero et son groupe présentent un deuxième album d’une fraîcheur sombre. Les épices du rock’n’roll sont envoyées avec rage sur des tempos guerriers et parfois au contraire c’est avec beaucoup de retenue et de sensualité. Des chansons pleines de maturité qui prennent de l’ampleur grâce au chant souvent sur le fil du rasoir. Dimi Dero me rappelle Peter Murphy sur presque toutes les chansons donnant ainsi des couleurs 80’s lugubres à des compositions doucement morbides qui s’approchent parfois de Nick Cave (Your Shallow Grave). L’ajout d’une voix féminine accentue également les contrastes comme un plat étrangement sucré. Difficile de ne pas être conquis alors par ce groupe qui parvient aussi gracieusement à nous déchiqueter les souvenirs et les influences sublimes tout en ajoutant une dose personnelle de rock’n’roll 70’s un peu destroy qui fait tellement de bien.
Chris Mai 2004
2eme album pour Dimi Dero et les siens (à savoir Brenko à la guitare, Vinz à la basse et Manga à la batterie), et quelle claque pour moi qui ne les ai découvert que tout récemment. Dès les premières notes d’un Funky Shit bien poisseux avec une basse rebondissante, un chant à la fois chuchotement et hurlement, et une guitare qui rappelle un peu par moment celle de Serge Teyssot Gay , j’étais a nouveau conquis. La ressemblance avec Noir Désir, au niveau musical surtout, reviendra a plusieurs reprises au cours du disque (à mon avis il s’agit la d’un cas de convergence évolutive), mais précisons que ce n’est pas du tout le sentiment général qui se dégage de ce disque. Dès le deuxième on retrouve Talluhah X (de Lady Godiva) dont la douce voix viendra illuminer bon nombre des titres suivants. Si sa participation sur la scène de la Machine à Coudre avait été un peu timide, sur disque elle est remarquable … qu’elle chante, hurle a la Dirteez ou piaille comme une des sœurs Rogers ! Les morceaux se suivent avec la même énergie sans pour autant trop se ressembler. Sur Your shallow grave avec son délicat piano (merci Ausias) on pensera éventuellement à Dionysos (autre groupe rock n’roll qui mérite sa place au panthéon du rock) avec Talluhah dans le rôle de Babette. Sur Two sentences a day le son sera plus brit pop avec un accent un peu (volontairement ?) exagéré. De superbes morceaux calmes (qui ne le restent jamais très longtemps) comme The good things i’ve done et des invités dont les interventions très réussies comme la trompette de Sebastien Moly sur Dandy’s daughter. Bref un superbe disque à côté duquel il serait dommage de passer.
Pirlouiiit Mai 2004
Ce second album de Dimi Dero est sans une surprise mais c'est une bonne nouvelle. On retrouve cette énergie sortant par tous les pores de la peau, sortant difficilement par une voix qui se manifeste avec rage pour expulser les mots. En duo comme sur le formidable (your swallow grave) Dimi Dero fait revivre des fantômes que les chevaux sauvages n'ont pas pu maîtriser. Décadent, précieux tout en se dépouillant de tout son être, Dimi Dero est le premier aristocrate du rock rageur. Il se roule par terre (deep sleep) mais pose au sol des tapis molletonnés qui amortissent la chute (down in hell) reprenant même le même matériel pour fœtus in the red. Urgente mais toujours dans les limites du raisonnable, Dimi Dero se love (dandy's daughter) sur des lacets que son imagination lui donne à emprunter , et force l'admiration sur two sentences a day, morceau épique et mélancolique qui s'approvisionne dans les même boutiques que Nick Cave utilise quand il songe à sortir pour faire un grand disque. On aurait pu donc calquer la première chronique et ne changer mot, mais ce disque mérite que l'on y passe du temps également car tout en étant une suite logique, il est la suite d'un passé qui laissait présager de grandes choses. Le présent est à la hauteur de ce passé prometteur. A découvrir absolument.
Mai 2004
Deuxième album pour Dimi
Dero qui nous livre en avant première son excellent " Greetings From
Trauma ". Exerçant désormais sous le nom de Dimi Dero Inc., cet
ex-journaliste de Rock&Folk mais surtout ancien membre des Groovers, Ghost
Train, Chatterbox ou encore New Bones et producteur du premier album de
Jerry Spider Gang nous offre une musique écorchée vive qui n'est pas sans
rappeler des influences plus ou moins discrètes telles que le Velvet
Underground ou les New York Dolls ! Accompagné de Brenko aux guitares,
Vinz à la basse et Manga à la batterie, Dimi Dero a choisi de faire appel
à quelques guests dont Talulah X aux voix, mais aussi à quelques cuivres
et cordes savamment disséminés … Fred Delforge Mai 2004
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